chute

"Il sentit tout à coup que sa jambe était prise d'un tremblement nerveux causé par la fatigue.Il fit un brusque mouvement pour retrouver la prise de main, mais déjà il basculait.Ses doigts griffèrent le granit sans s'accrocher et il tomba à la renverse sans pousser un cri."
Frison-Roche

La chute est bien souvent la hantise de tout grimpeur, cette peur qui fait qu'on n'ose pas faire un pas alors qu'on le passerait sans problème en moulinette . Pourtant maîtriser sa peur de la chute est le secret de la progression en escalade, et ne parlons pas du plaisir qu'elle procure aux compétiteurs.
Dans le cas d'une chute "anticipée", le grimpeur sait qu'il va chuter : impossible d'aller plus loin, pas question de désescalader;la préparation devient alors ultra rapide : saisir la corde et repousser la paroi (mais la théorie est souvent éloignée de la pratique).
Les chutes impévisibles sont dûes à une prise qui lâche, un pied qui dérape : elles font fonctionner les automatismes et peuvent provoquer des blessures car on ne les attend pas.

Afin d'éviter les situations critiques il faut respecter certaines règles :
- correctement placer la dégaine dans le point de renvoi afin d'éviter qu'elle ne se vrille et ne s'ouvre.
- placer la corde dans le mousqueton de la dégaine du dessous vers le dessus.
- pour empêcher le décrochage de la corde lors d'une chute violente, il faut placer le doigt du mousqueton à l'opposé de la direction de progression.
- s'assurer que la corde ne passe pas entre les deux jambes car en cas de chute, une jambe peut se placer entre la paroi et la corde et faire basculer le corps en arrière .